Au Mali, les religieux, auxquels on prête une influence très importante, ont-ils pris le dessus sur le politique ? Le think tank International Crisis Group (ICC) a consacré un rapport à cette question, tentant d’évaluer s’il s’agit de la réalité ou d’une fiction. Ainsi, le mythe leur prêterait une influence souvent fantasmée et démesurée. En outre, leurs consignes de vote ne seraient pas toujours suivies et des décisions politiques leur seraient parfois attribuées à tort.

    Mais qu’entendons-nous, concrètement, sous l’expression « influence politique de l’islam », et selon quels procédés les acteurs religieux acquièrent-ils cette influence ?

Entre l’État et les mouvements islamiques, une série de confrontations

    L’influence politique de l’islam pourrait correspondre à la capacité des organisations musulmanes de se constituer en force conservatrices pouvant efficacement peser sur les décisions politiques publiques, et imposer un ordre social qui engage l’ensemble de la société. Du régime d’Amadou Toumani Touré (2002-2012) à celui d’Ibrahim Boubacar Kéita (depuis 2013), toutes les confrontations publiques qui ont opposé l’État aux organisations islamiques, autour de réformes sociales et sociétales, se sont soldées par la victoire de ces dernières.

    Le procureur général de la République, Daniel A. Tessougué, fut limogé quelques jours après la joute oratoire qui l’avait opposé à Mahmoud Dicko, l’ancien président du Haut conseil islamique (HCI), après que ce dernier eut qualifié l’attentat contre l’hôtel Radisson Blu du 20 novembre 2015 de « punition divine contre un monde perverti par l’homosexualité ».

    En février 2017, la mise en garde du même président du HCI suffit à dissuader le ministre de la Justice, Mamadou I. Konaté, à renoncer à son projet de loi criminalisant l’excision.

    La plus emblématique des confrontations qui opposa l’État aux mouvements islamiques reste celle qui s’opéra autour de la réforme du Code de la famille, entre 2009 et 2011. L’État échoua à imposer sa version progressiste du Code, qui visait pourtant à instaurer l’équilibre des droits entre l’homme et la femme. Au total, 51 articles furent modifiés, lors du second examen du texte au Parlement, afin de satisfaire aux exigences des organisations musulmanes.

Contre « l’enseignement de l’homosexualité »

    Autre affaire, le gouvernement malien, en partenariat avec l’ambassade des Pays-Bas au Mali, a initié, il y a quelques mois, un atelier de réflexion autour de l’enseignement de l’éducation sexuelle aux adolescents dans les écoles. En décembre 2018, l’imam Mahmoud Dicko (qui a cédé sa place à Chérif Ousmane Madani Haïdara en avril dernier après deux mandats) a mobilisé les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu’il qualifiait d’« enseignement de l’homosexualité » dans les écoles maliennes.

    La doléance de l’imam était très claire : il est contre l’évocation des orientations sexuelles à l’école. Le gouvernement, au lieu de défendre le bien-fondé du projet, a finalement décidé de l’abandonner, comme s’il était convaincu que la société malienne n’était pas assez progressiste pour pouvoir aborder la question de l’homosexualité dans l’espace public, et encore moins tolérer son existence. À la suite de cette affaire, un rassemblement convoqué par Dicko s’est tenu au « stade du 26 mars » de Bamako, le 10 février 2019, pour réclamer la démission du premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga.

    Plusieurs manifestations s’en sont suivies et la démission de Boubeye Maïga est intervenue à la veille de la motion de censure que s’apprêtait à voter le parlement, et de l’appel à manifestation du 5 avril 2019, finalement annulée.

 

L’ancien premier ministre Boubèye Maïga, à Bamako, le 13 octobre 2018. Michele Cattani/AFP

    Cette affaire pose, encore une fois, la question des capacités de l’État à imposer ses réformes, quand celles-ci sont considérées comme « antimusulmanes ».

    Lorsqu’à chaque confrontation, les organisations musulmanes parviennent à imposer leurs idées, face à l’État, on est alors en droit de dire qu’aujourd’hui au Mali, le religieux a clairement pris le dessus sur le politique.

D’où les organisations musulmanes tirent-elles leur influence politique ?

    Celle-ci découle, en grande partie, du rôle des organisations islamiques dans les terroirs. Ce rôle permet d’expliquer, d’une part, pourquoi une majorité de Maliens font davantage confiance aux acteurs religieux qu’aux hommes politiques et, d’autre part, la grande capacité de mobilisation des leaders religieux.

    Nous pouvons classifier les structures islamiques locales en deux principales catégories :

  • celles qui se sont érigées en véritables acteurs de développement, par l’importance de leurs réalisations dans les régions. Elles ne sont généralement pas explicitement portées par des préoccupations politiques, et ne s’immiscent pas dans le débat politique. Parmi celles-ci figurent : la fondation islamique Cheick Mohamed Aguib Sosso, l’association Maison du Coran et Hadisse, l’association Ahl Ul Bayt, l’ONG islamique El Farouk, etc. Elles ont, à leur actif, un nombre impressionnant de réalisations : forages, lutte contre la cécité du fait de l’usage d’eau insalubre, installation de centres de santé, campagnes médicales mobiles, madrasas, orphelinats, mosquées, distribution d’aides alimentaires et de matériels scolaires, etc.

  • Par ailleurs, trois mouvements principaux interviennent constamment dans la sphère politique au Mali : l’association Ançar Dine, la confrérie Hamalliyya et le HCI (évoqué plus haut) qui est l’organe officiel de l’islam malien. Ces derniers sont implantés dans la capitale (hormis la Hamalliyya qui a son siège à Nioro du Sahel). Leurs leaders, les plus visibles dans l’espace public, incarnent l’autorité religieuse et sont les interlocuteurs des pouvoirs publics.


    Lorsque l’État ne parvient plus à remplir ses obligations vis-à-vis des citoyens, vers qui se tourner ? Naturellement vers ceux qui sont à l’écoute de leurs préoccupations, et qui tentent d’y apporter des solutions, autrement dit vers ces mouvements islamiques qui ont littéralement remplacé l’État, dont l’autorité est dès lors fortement discréditée aux yeux de larges segments de la population.

Le public du HCI, au-delà de la sphère religieuse

    Le public que mobilise Mahmoud Dicko, à travers le HCI, va au-delà de celui qui fréquente les mosquées, ancré dans la religion, et fermement attaché aux valeurs musulmanes. Deux principaux éléments se trouvent au cœur de ses actions :

  • au-delà du seul aspect strictement confessionnel, elles s’inscrivent dans une attitude anti-impérialiste, identitaire et culturelle qui permet aux leaders religieux de constituer une entrave aux ingérences occidentales cautionnées par une classe politique qu’ils estiment trop compromise avec l’Occident.

  • elles s’expliquent aussi par l’extrême faiblesse de l’État et de ses institutions, et surtout à cause de l’absence d’une opposition politique forte et crédible dont les religieux jouent clairement le rôle.

    Le président Ibrahim Boubacar Kéita (« IBK », selon ses initiales) semble lui-même leur avoir conféré ce rôle. Après sa victoire à la présidentielle, en 2013, il avait déclaré en s’adressant aux leaders religieux (dont Dicko) :

« Si vous me voyez m’égarer et que vous ne me le dites pas, je ne vous le pardonnerai pas. »

    Mais les rassemblements convoqués par l’imam Dicko sont surtout l’occasion pour les différentes couches sociales – sans aucun égard à la religion – de manifester leur mécontentement face à un État de plus en plus affaibli dans tous les domaines.

Quid du respect des consignes de vote délivrées par les leaders religieux ?

    Notons, tout d’abord, qu’au Mali, la pluralité de l’islam rend les musulmans perméables à différents degrés aux discours religieux et aux recommandations des leaders religieux. Aborder l’islam comme un tout homogène et indissociable serait donc faire un contre-sens.

    Prenons le cas des adeptes de la confrérie Hamalliyya ou Hamawiyya surnommée « onze grains », dont le guide spirituel est Cheickna Ould Hamallah Haïdara, dit Chérif Bouyé. La question de l’application des consignes délivrées par Bouyé, un des chefs religieux qui intervient le plus dans la sphère politique, ne se pose même pas. Adhérer à une confrérie (les Tidianes, les Mourides, etc.) correspond avant tout à un état d’esprit : la servitude vis-à-vis du guide spirituel.

    Le dévouement des talibés (élèves ou disciples) à l’égard du Cheikh (Guide spirituel) est tel que les directives émises par ce dernier sont incontestables et ne laissent place à aucune réflexion personnelle.

    Or Bouyé est le seul à avoir publiquement appelé à voter en faveur d’IBK lors de la présidentielle de 2013. Et on est en droit de penser que sa consigne n’a souffert d’aucune contestation parmi ses disciples. De leur côté, Chérif Ousmane Madani Haïdara et Mahmoud Dicko n’avaient émis aucune consigne de vote. Mais Sabati 2012, une association islamique très impliquée dans la campagne électorale de 2013 en faveur d’IBK, n’était rien d’autre qu’une émanation du HCI alors dirigé par Dicko.

    Étudier les organisations musulmanes maliennes en ne prenant pas en compte leur enracinement dans le social, dans les terroirs, ne suffit pas à rendre compte de leur influence sur le terrain politique à Bamako. Car, bien que le rôle premier des leaders religieux consiste à « dire le vrai », leur implication dans les actions sociales permet surtout de capter les fidèles.

    En outre, si le religieux prétend parler du (ou au nom du) monde invisible, de forces de l’au-delà ou de puissances surnaturelles, il relève d’abord du visible et du sensible, du ressenti et du vécu, du quotidien et de l’ordinaire.

    Les rapports actuels liant les acteurs politiques et religieux maliens sont dominés par l’omniprésence des derniers dans la sphère politique, et par leur poids sur les décisions politiques publiques. Les mouvements religieux tirent cette influence de leur capacité à exprimer et à produire du politique, combinée à leur solide ancrage auprès des populations, au travers d’œuvres sociales considérables.

 -- The Conversation

   Im Fall der verhafteten Sea-Watch-Kapitänin Carola Rackete hat Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier die italienische Regierung kritisiert. Warum eigentlich?

   Die Kapitänin war ohne Erlaubnis in den italienischen Hafen Lampedusa eingelaufen und hatte dabei ein Polizeischiff gefährdet. Sie wurde festgenommen aber nicht ins Gefängnis gesteckt, sondern mit der milden Form des Hausarrests sistiert. Eine Untersuchungshaft, die keine Vorverurteilung bedeutet.

   Prompt geht Deutschland in Tilt. Alle möglichen Stimmen und Wichtigtuer unterstützen die Kapitänin (gegen was?).  Gelder werden lautstark gesammelt für ihre Unterstützung.  Oder für weitere Sea-Watch-Aktionen, falls Rackete das Geld garnicht braucht?

   Das Geschehen hat einen peinlichen Beigeschmack von deutscher Überheblichkeit und Rechthaberei. Warum anti-deutsche Ressentiments verstärken, die es in Italien ohnehin reichlich gibt? Wo ist das Vertrauen in die italienische Justiz, die ihren Job noch garnicht gemacht hat? Vielleicht wird sie die Kapitänin mit einer Verwarnung nachhause schicken. Dann wäre das deutsche Protestgeschrei peinlich überflüssig gewesen. Und der Bundespräsident und der Aussenminister hätten sich unnötigerweise aus dem Fenster gelehnt.

   Tatsache ist, dass die Sea-Watch ja nicht zum ersten Mal versucht hat, unser Nachbarland zu zwingen, ihm die Landung zu gestatten. Schon einmal ging es um Beschlagnahme und Bestrafung. Der Wiederholungsfall jetzt lässt vermuten, dass es den Organisatoren und ihrer Kapitänin vielleicht nicht so sehr um ihre Schützlinge, sondern vor allem darum geht, eine Kraftprobe mit Italien zu gewinnen. Die Regierung Italiens auf die Knie zu zwingen.

   Die deutsche Regierung spielt dabei eine ausgesprochen schlechte Rolle. Es ist eine deutsche Organisation, die sich mit Italien nun zum zweiten Mal angelegt hat. Warum hat die deutsche Regierung nicht interveniert? Es sind doch sicherlich stets irgendwelche Schiffe der Bundesmarine im Mittelmeer unterwegs. Sie hätten die Passagiere der Sea-Watch an Bord nehmen und nach Wilhelmshaven bringen können, wie es Italiens Innenminister Salvini verlangte, Oder die Luftwaffe hätte den Transport übernehmen können. Schlimmstenfalls kann man Helikopter und Schiffe chartern. Mit wenig Aufwand hätte man den Konflikt mit Italien vermeiden können.

   So bleibt ein unangenehmer Geschmack zurück. Es hat keinen Sinn, auf Matteo Salvini zu schimpfen. Für seine Verhältnisse hat er eher besonnen reagiert. Man sollte nicht vergessen, dass er auch mal gefordert hat, auf Flúchtlingsboote mit Kanonen zu schiessen. Die Mehrzahl der Italiener mag Salvinis Vorgehen (noch) missbilligen, aber er ist der gewählte Innenminister und Deutschland sollte das respektieren.

   Carola Rackete und ihre Leute haben der Flüchtlingsfrage wahrscheinlich einen schlechten Dienst erwiesen, denn mit jedem Ereignis wie dem in Lampedusa steigen Salvinis Chancen, Chef einer kommenden Mitte-Rechts-Regierung zu werden, denn viele Italiener meinen, sie hätten bereits genug Migranten im Land. Und sie wollen sich nicht von den Deutschen zwingen lassen, ihre Häfen wieder zu öffnen

   Luca Morisi, der spin doctor von Salvini im Viminale, dem römischen Innenministerium, freut sich über jedes Wort, das von oder über Rackete und ihre Schützlinge kommt, denn es bringt seinen Chef dem Ziel der absoluten Stimmenmehrheit näher.

   

Heinrich von Loesch

   Der Juni 1945 war erbarmungslos heiss im Mühlviertel Oberösterreichs. Zwar brachte das Wetter dieses Jahres hervorragende Weine, aber auch unglaubliches Leid. Bei Temperaturen an die 40 Grad im Schatten marschierten tausende deutsche Gefangene von Linz über Gallneukirchen und Freistadt in Richtung Budweis und Sibirien. Deutsche Gefangene, von den Amerikanern bei Pregarten den Sowjets übergeben. Eine endlose Schlange Männer, alle hundert Meter ein anerikanischer Panzer. Wenn einer in der gnadenlosen Sonne kollabierte und in den Strassengraben fiel, hielt das amerikanische MG darauf, tactactac, tot.

   Nördlich von Wartberg kampierten die Gefangenen für die Nacht. Die Sowjets zeigten ein wenig Menschlichkeit: sie verteilten Bonbons. Als die Gefangenen am Morgen weiter Richtung Freistadt marschierten, blieben auf dem Lagerplatz ein paar Tote zurück und Gepäck, das die Gefangenen nicht mehr tragen konnten. Wenn die Kolonne die Dörfer passierte, standen die Dörfler am Strassenrand und spendeten Wasser und Obst.

   Nie schien das Land trauriger, hoffnungslosiger als in diesem Juni, als es nach Blutbad, Zerstörung und Kapitulation seine restlichen Männer in Richtung Tod und Zwangsarbeit marschieren sah.

Heinrich von Loesch

   Italy is the Eurozone's third largest economy. It is the second largest industrial producer in the Eurozone. It appears to be a very European, extremely European country and can in so many aspects be considered archetypical of the old continent.

But is that really true?

   When I first took up residence in Rome in 1970, Rome was a sleepy levantine city. The borghesia usually owned a fancy car of the Lancia brand, mostly hand built and expected to last a lifetime. On each November 1st the ladies gathered at Café Doney in via Veneto and showed off their mink coats smelling of naphtalene, even if outside there was still summer. Palermo, thanks to the global relations of the Cosa Nostra appeared much more international and modern than Rome.

   Rome’s levantine style of life showcased Italy. Milan and Lombardy seemed a little more modern on the surface but below the skin the same levantine attitudes prevailed. And today?

   Two generations have since passed: one generation of rapid growth and development plus one generation of stagnation and helplessness.

Why this persistent stagnation?

   There are many ways to explain the quandary. They are all appropriate and useful to explain one or another aspect of the problem. But if you really want to know you have to go the roots, the attitudes that govern life in Italy. If you dig deep enough you will find they are still as levantine and oriental as back in 1970.

   O.K ., there are no more ladies in smelly minks at Doney’s. The Lancias of yore are museum pieces, replaced by BM/cedes still expected to last a lifetime. Statistics reveal attitudes below modern surfaces which still resemble the old oriental ways of life.

   According to ISTAT, the official Office of Statistics, in only 44 percent of Italian families with two or more adults at working age more than one person is economically active. This means the majority of families with several potential working members are relying on one income, only. The reason behind these figures is, of course, the low percentage of women working, especially in southern Italy.

   In the old days before and after WWII, Italy was swamped with children. Families with numerous offspring were the rule, and women were kept busy caring for all of them. But nowadays, Italy has the lowest birth rate in Europe. Yet, being a housewife is still considered an appropriate occupation. All sorts of problems, existing or imaginary faced by a caring mother are being mentioned to explain this situation typical of backward countries such as Greece and Turkey.

   From North to South the percentage of housewives as an occupation is rising. In northern Italy some 54 percent of families with more than one working age adult actually have two or more working members. In central Italy, this share drops to 49 percent and bottoms out at 29 percent in the South,. This means that over two thirds of women in the Mezzogiorno are not participating in the labor market.

But what are they doing?

   How are they spending their days in an economy which offers from household appliances to cheap take-out food an increasing variety of labor saving conveniences for housewife and houseman alike?

   Part of the answer is provided by the few and often single children in Italian families. They tend to remain living in hotel mamma until an advanced age. Rising life expectancies now permit two or three generations to stick together in one home. Some 30 percent of Italian youths are NEETS – neither working nor in education or training. Italy has the highest proportion of 20-34-year-olds in the European Union not in education, employment or training, Eurostat said,  almost twice the EU average of 16.5%

   This shocking figure is partly explained by the still prevailing tradition of girls to spend years trying to catch a husband instead of pursuing a career. Girls apart, boys are not doing much better. Blessed with caring, underworked mothers they can spend carefree years enjoying themselves among their peers or devoting time to their hobbies.

    Almost as bad as the fanulloni – lazybones – are those who learn a profession which is likely to disappear in the near future. In the South, hundreds of thousands of young men continue learning jobs ideally suited for women such as sales clerk, barista, nurse, even bus driver. Other jobs will go to immigrants from Asia and Africa, especially manual and unpleasant labor. Second generation immigrants will soon replace Italians in police, armed forces and the like, as has happened in France, Belgium and U.K.. Automation and roboterization will render still more jobs redundant.

   The core of the problem are the persistent levantine role models on both sides of the labor market, especially in the South. There are employers who prefer boys to girls and pensioners (who proved their worth) over youngsters (who may not appreciate hard work and long hours). There are girls who fancy themselves princesses to be adored and boys who consider themselves a superior being above all women and believe to be a hidden genius to be discovered and showered with money.

    In economic terms, the results of this situation are quite negative. Millions of young people are kept off the labor market or are likely to become unemployed in the near to medium future. This fact adds to the already unfavorable social situation.

    There are more than one million Italian families which have at least one member below 65 years but no one is working or is drawing a pension. In addition to these no-income families there are 44.6 percent of families with only one income; a fact which makes Italy a one-income-only country.

    The widespread assumption that one income only should suffice to maintain a family is part of Italy’s hidden levantine mindset. In fact, one income is increasingly insufficient and pushes more and more families into the category of absolute poverty. By 2017, about 12 percent of all  one-income blue collar worker families had fallen into poverty, compared to only 1.6 percent a decade earlier. Among employees and professions, the povery ratio was 7 percent and 6 percent, respectively. Children of one-income families suffered poverty in 16 percent of cases whereas this figure dropped to 4.3 percent in double income families, as Chiara Saraceno mentioned in an analysis of the ISTAT report.

    As a consequence of limited enthusiasm for full time work among women and youngsters, the share of temporary employment is at 15.4 percent higher in Italy than the OECD average and has grown markedly over the last decade. Moreover, the share of under-employed workers has more than doubled since 2006 and it is now the highest among OECD countries.

    These unsatisfactory aspects of the Italian labor market, especially in the Mezzogiorno, are usually blamed on anonymous market forces which punish the work force and are allegedly responsible for un- or underemployment. However, the real cause could be the persistent levantine mentality as the root cause of Italy’s hard core poverty and economic stagnation. As long as women and youths continue hiding in the home, refusing to face economic realities, Italy will not be able to overcome stagnation. A thorough modernization of the mindset is required.

  The borghesia cannot be expected to lead the way.  It is still deeply rooted in pre-WW II ways of life.  It sharply detaches itself -- the signori -- from the gentaccia, the bad people and the paninari, the (poor) sandwich eaters.  Even middle class borghesi are eager to protect their status which requires them to refrain from doing manual work which is entrusted to a colf  (idiom for foreign domestic servant) who sometimes turns out to be a thief. Poor luck. Top on the list of desirable status symbols is the autoblu, usually a large dark blue or black sedan with a government number plate and a driver permitted to use the fast lanes.  Why should Italy's borghesia change its convenient lifestyle in the fast lane?

Benedikt Brenner

 

   

   Il vivace dibattito sui beneficiari del reddito di cittadinanza sbaglia bersaglio. È troppo presto per giudicare se le domande ricevute siano tante o poche. Bisognerebbe invece concentrarsi sulle difficoltà dei più deboli a fruire di un loro diritto.

I più deboli senza informazioni

   Le 674 mila richieste accolte di reddito di cittadinanza sono tante o poche?

   All’interrogativo oggi non si può rispondere. Non è possibile, infatti, giudicare la capacità di una misura di soddisfare le esigenze della popolazione solo pochi mesi dopo la sua introduzione. Ci vuole più tempo. E l’origine dell’interesse mediatico sul numero delle domande discende dalla scelta di introdurre il Rdc in gran fretta, al fine di raggiungere il maggior numero di utenti nel più breve tempo possibile, sperando di ricavarne consenso nelle recenti elezioni europee.

   È invece già emerso con chiarezza un punto cruciale, del quale però non si parla: stiamo costruendo un sistema che non aiuta adeguatamente i più deboli tra i poveri a richiedere il reddito di cittadinanza. A livello internazionale, la scarsità di informazioni e di orientamento sulla presentazione della domanda costituisce uno dei fattori che più ostacola la possibilità che sia inoltrata da parte della popolazione potenzialmente interessata, in particolare i più fragili dal punto di vista culturale e delle reti di relazione.

   Il Rei (reddito di inclusione) assegnava queste importanti funzioni di consulenza ai Punti unici di accesso, appositi sportelli istituiti presso i comuni. Qui le persone interessate potevano chiedere delucidazioni sui passaggi da compiere al fine di avviare la richiesta, sulla compilazione della relativa modulistica, potevano cercare di capire se rientrassero tra gli aventi diritto e così via. I Punti comunali erano anche il luogo dove presentare la domanda.

   Per il Rdc, le domande vengono ricevute esclusivamente da Caf (Centri di Assistenza Fiscale), patronati e poste, che hanno la sola competenza amministrativa di caricare la richiesta, mentre non è più previsto alcun servizio di informazione e di orientamento da parte delle istituzioni pubbliche. Il governo si è limitato infatti a realizzare alcune campagne mediatiche – via televisione, web ed altri strumenti di comunicazione – per far conoscere l’esistenza del Rdc. Infatti, gli unici soggetti pubblici che – grazie al loro radicamento territoriale – possono svolgere compiti di informazione sono i comuni, che sono però esclusi dalla prima fase dell’iter ed entrano in gioco solo successivamente, una volta accolte le domande.

Riconoscimento di un diritto e possibilità di fruirne

   La normativa del reddito di cittadinanza, dunque, non prevede le necessarie azioni pubbliche d’informazione e di orientamento finalizzate a colmare la distanza – spesso ampia – tra il riconoscimento formale di un diritto e l’effettiva possibilità di fruirne.

   Secondo alcuni operatori, aver abolito la presentazione della domanda presso i comuni è servito a sgravarli da una mansione burocratica che li distoglieva dai loro compiti di sostegno alle famiglie in povertà. Tuttavia, non bisogna confondere la funzione di informazione/orientamento con quella di ricezione delle richieste. Si sarebbe potuto alleggerire i comuni da questo specifico onere mantenendo, però, gli sportelli informativi/consulenziali. Nondimeno, è vero che gli sportelli avevano, nel Rei, un’efficacia diversa nei vari contesti locali e molto restava ancora da fare. Ma, proprio per tale ragione, non si sarebbe dovuto disperdere il lavoro avviato. Peraltro, alcuni comuni hanno autonomamente deciso di garantire funzioni di informazione e orientamento anche per il Rdc. Si tratta prevalentemente di realtà con sistemi di welfare locale più avanzati e non è chiaro in quale misura la buona prassi si diffonderà: c’è il rischio che a praticarla di meno siano i comuni dei territori più deboli.

Le funzioni di informazione e orientamento saranno privatizzate?

   Si possono delineare tre conseguenze per il welfare locale della dismissione del ruolo pubblico di informazione e orientamento dei comuni.

   Primo, la privatizzazione gratuita. Nei territori appare già evidente che un crescente numero di persone si rivolge ad associazioni – Caritas e altre realtà del terzo settore – per capire cosa fare. Sono soggetti che hanno sempre svolto in parte questa funzione, ma non è possibile scaricarla interamente su di loro.

   Secondo, la privatizzazione remunerata. È il rischio di ripetere quanto avvenuto in Grecia con la misura nazionale contro la povertà introdotta nel 2017 (il reddito di solidarietà sociale). Per la mancanza di adeguati servizi pubblici di informazione e orientamento, il 40 per cento dei richiedenti, per essere aiutato a inoltrare la domanda, ha pagato privatamente una figura esterna al sistema del welfare. Si tratta di singoli privati che, senza alcun inquadramento regolare, svolgono impropriamente tale attività nel mercato sommerso.

   Infine, la supplenza dell’Inps (Istituto Nazionale Della Previdenza Sociale).  Il suo presidente Pasquale Tridico, principale estensore del Rdc, ha di recente sottolineato gli ostacoli che allontanano i più fragili tra gli ultimi dalla possibilità di fruire della misura, richiamando in varie occasioni i “tanti poveri che non hanno nemmeno la capacità – intellettuale o materiale – di presentare la domanda”. Iniziative mirate, promosse dall’Istituto per fronteggiare il problema, come l’annunciato progetto “Camper Inps” (che dovrebbe raggiungere i poveri in aree particolarmente disagiate), serviranno certamente, seppur su piccola scala. Pare tuttavia difficile immaginare che possano supplire alla chiusura per legge dei circa 5 mila punti di accesso comunali attivati con il Rei (Reddito di inclusione).

Cristiano Gori -- lavoce. info