Sécheresse et changement climatique à Madagascar

 

Malnourished boy being examined in southern Madagascar

   Le sud enclin à la sécheresse de Madagascar est de nouveau aux prises avec une crise alimentaire cette année. La violence inhabituelle du phénomène El Niño se traduit par une absence de pluie. Les prix ont flambé sur les marchés locaux, laissant plus de 665 000 personnes dans un besoin urgent d'aide alimentaire.

   Cette immense île de l'océan Indien est l'un des pays du monde les plus exposés aux catastrophes naturelles. Les régions semi-arides de l'extrême sud de Madagascar - Androy, Anosy et Atsimo Andrefana - sont confrontées à de nouvelles crises chaque année. La manifestation récente du phénomène El Niño n'a fait qu'aggraver une situation déjà critique.

   Âgé de bientôt trois ans, Dami ne pèse pourtant que 6,9 kilos. Sous son short bleu et son t-shirt d'un blanc poussiéreux, ses membres ne sont guère plus épais qu'une carotte malgré un ventre gonflé : un signe inéluctable de malnutrition.

   Il suçote un sachet de Plumpy'Nut, un aliment prêt à l'emploi à haute valeur nutritionnelle à base d'arachide. Lorsque son sachet lui échappe et tombe à terre, sa sœur s'en empare aussitôt et se met à le mâcher. Elle aussi est affamée.

D'appétissants cactus

   La sécheresse qui sévit actuellement, l'une des pires à ce jour, a brûlé les cultures de riz et de manioc en laissant 80 pour cent de la population sans approvisionnement alimentaire sûr. De nombreuses communautés agricoles dépendent désormais de l'aide alimentaire - et des cactus.

« Cette sécheresse est la pire que j'aie jamais connue. L'année dernière, nous avons connu la sécheresse, mais il a un peu plu. Cette année en revanche, rien n'est tombé ou presque. »

   Le fruit rouge des cactus est utilisé comme denrée d'urgence dans le sud. Difficile à digérer, il peut toutefois provoquer des troubles intestinaux exacerbant les effets de la malnutrition. Dami est l'un des huit enfants d'Ambahinky Kazy, 38 ans, une mère pauvre peinant à trouver du travail. Elle souhaiterait que ses enfants deviennent instituteurs, mais aucun d'entre eux n'a été à l'école.

   Dami s'est vu remettre sa ration de Plumpy'Nut à la suite d'une opération de dépistage menée par UNICEF dans le village d'Ambondro, dans la région d'Androy. Lors de l'examen médical, son tour de bras n'était que de 10 centimètres - un chiffre alarmant.

   Jusqu'à 90 sachets de Plumpy'Nut sont nécessaires au rétablissement d'un enfant, mais le fait que les familles aient tendance à voir ce « médicament » comme de la nourriture, et à le partager entre les différents membres affamés de la fratrie, complique les choses.

   Depuis quatre ans, Mme Kazy a bénéficié du programme de l'UNICEF par intermittence avec ses différents enfants - un exemple tangible de la pauvreté chronique dont souffre la région.  

   Près d'un million d'enfants sont atteints de malnutrition aigüe à Madagascar, et cet État insulaire affiche l'un des taux les plus élevés au monde s'agissant du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans.

   La crise de malnutrition est le principal enjeu de santé auquel le gouvernement doit faire face, d'après le ministre de la Santé Mamy Lalatiana Andriamanarivo. La situation « reste alarmante, en particulier dans le sud », a-t-il dit.

Une réponse insuffisante

   Le gouvernement dit faire de la lutte contre la crise alimentaire une priorité, mais ses efforts sont entravés par le manque de financements (une part importante du budget de la Santé est tributaire de l'aide étrangère) et des difficultés de mise en œuvre. La résilience des communautés vulnérables aux chocs climatiques n'a guère enregistré de progrès, et les infrastructures se délitent : chaque année, le nombre de routes perdues excède celui des routes construites.

 

   Cela s'explique en partie par les quatre ans de crise politique qu'a connus le pays, durant lesquels les pays donateurs ont gelé l'aide au développement - ce qui a  affecté « la capacité institutionnelle du gouvernement, la croissance économique et les efforts de développement social », a dit le Programme alimentaire mondial (PAM).

   L'insécurité alimentaire ne touche pas seulement les mères célibataires défavorisées et leurs enfants. Toute la communauté est affectée.

   « Je suis continuellement inquiet, tous les jours », a dit Damy Miarorala, le maire d'Ambondro. « Cette sécheresse est la pire que j'aie jamais connue. L'année dernière, nous avons connu la sécheresse, mais il a un peu plu. Cette année en revanche, rien n'est tombé ou presque. »

   La sécheresse de l'an passé a été meurtrière - en particulier chez les enfants - du fait de la malnutrition, et il semblerait que ce soit encore le cas cette année.

   « Ma principale inquiétude est qu'il y ait des décès dus au manque de nourriture. Certaines personnes s'alimentent du fruit rouge du cactus, ce qui est nuisible à leur santé », a dit M. Miarorala.

   Lorsqu'il lui a été demandé s'il avait faim, l'ami du maire, M. Malafeno, a ri en montrant ses habits trop larges pour lui. À l'époque où ils lui allaient encore, il pesait 90 kilos. Il en pèse aujourd'hui à peine 63.

Sous le radar

   Il est difficile pour Madagascar d'obtenir l'aide dont elle a besoin en raison de sa situation géographique « un peu perdue au milieu de l'océan », a expliqué Willem van Milink, le représentant du Programme alimentaire mondial dans le pays.

   Les travailleurs humanitaires estiment que Madagascar a été « rayée de la carte » et oubliée par la communauté internationale. Bien qu'écrasante et d'une gravité constante, la crise alimentaire malgache n'affiche pas les statistiques effroyables ou les événements catastrophiques donnant droit à une aide significative ou à l'attention des bailleurs de fonds en matière de développement.

   « Nous n'avons plus d'espoir. Nous attendons simplement de mourir. »

   Pourtant, la sécheresse est certainement le symptôme de l'un des enjeux mondiaux les plus urgents : le changement climatique.

   Cela fait cinq ans que les précipitations sont en deçà de leur niveau normal, d'après le chef Voasaotsy du village d'Anjampaly, dans le district de Tsihombe. En 2010, une averse de grêle a détruit leurs récoltes de maïs, de patate douce et de pastèque. La fertilité du sol en a pâti, et les cultures ne s'en sont pas remises depuis.

   « Nous n'avons plus rien à quoi nous raccrocher », a dit M. Voasaotsy. Mimant la manière dont les villageois s'alimentent en dehors de leur ration quotidienne de maïs assurée par le PAM, il a retiré les épines d'une feuille de cactus et a mordu dedans.

   Avec un désespoir flagrant, il a expliqué que les villageois avaient vendu leurs propriétés et leur bétail pour acheter la nourriture qu'ils avaient l'habitude de cultiver eux-mêmes. La moitié du village a migré en direction du nord. La moitié restante n'arrive pas à vendre ses terres, puisque tout le monde souhaite partir. Au moins cinq personnes sont mortes de faim.

   « Notre vie se résume à attendre qu'il pleuve », a continué M. Voasaotsy.  « Mais nous n'avons plus d'espoir. Nous attendons simplement de mourir. »

 

Will Worley -- IRIN News

 

 

27 octobre 2016

Dans le sud de Madagascar, les effets de la grave sécheresse provoquée par le phénomène El Niño sur la production agricole, où près de 850.000 personnes sont en situation de grave insécurité alimentaire, vont vraisemblablement se poursuivre jusqu'en 2017, a prévenu jeudi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

 

3 novembre 2016

Des pluies abondantes ont touchées la côte est de Madagascar, surtout Fort Dauphin. Mais le sud-ouest souffre encore de la sécheresse.

   Anciennes fermes en ruine, bories, puits, mares, étables, granges,autant de ruines qui montrent la présence de l'homme et sa désertion des cultures.   La Forêt ne recule pas dans toutes les régions: elle suit le mouvement.   

   Des ruines partout en forêts. La campagne était autrefois beaucoup plus habitée qu'elle ne l'est aujourd'hui.

   C'est avec l'ère industrielle qu'elle a commencée à se dépeupler mais aussi parce que les paysans ont apportés un lourd tribu aux guerres, ce que l'on appelle maintenant les dégâts collatéraux pour éviter de nommer les personnes qui ont laissées leur vie pour la nation.  Dans de nombreuses régions les familles étaient si nombreuses que la terre ne pouvait nourrir tout le monde entraînant une émigration vers les grandes villes, l'Amérique Latine et celle du Nord.

   Et, quand on abandonne la terre, la nature reprend ses droits.  La forêt envahie, en quelques années, ces terres abandonnées qui constituent un terreau remarquable pour l'implantation naturelle des essences de bois feuillus. Graines apportées autant par les oiseaux que par le vent.

   C'est ainsi que naissent la plus-part des bois-taillis dévorants les maisons, les étables, les cours, bouchant les puits et les marres qui retombent à l'état sauvage dès l'instant où on ne les entretient plus.

   Ces ruines sont plus nombreuses que vous ne pouvez l'imaginer.  Ne vous arrêtez pas à leur existence ou leur absence au cadastre.  Vous devez consacrer une bonne partie de votre temps, après votre achat, à rechercher toute trace d'existence dans vos bois.

   Un jour, dans un bois que je traversais pendant une randonnée, je suis tombé dans un puits que je n'avais pas vu car complètement caché par la végétation. Une ancienne ferme partiellement en ruine se tenait à proximité.  Je n'étais pas chez moi donc je n'ai pu entreprendre aucune recherche.

   Parcourez vos bois ou votre forêt pour découvrir ce que les anciens propriétaires n'ont peut-être pas vus et, ceux qui les ont habités ont pus laisser.  Quelque soit leur état elles sont comptées pour zéro même si celui qui vous fait visiter vous en parle avec un clin d'oeil.

   C'est un plus vous dit-il.  En quoi peuvent-elles être considérées comme un plus ? Elles ne font pas l'ombre d'une réhabilitation !

   D'ailleurs, vous avez sans doute remarqué que l'on emploi le pluriel pour les désigner histoire de bien montrer qu'il s'agit d'un tas de pierres.  Vous devez avoir un autre regard et dans votre tête les imaginer : murs redressés, charpente et toiture installées.

   Inscrites au cadastre ou pas ne doit pas être votre problème.

   Faites des pieds et des mains pour trouver la bonne formule qui vous permettra de les réhabiliter : refuge de montagne, gite d'étape et si rien n'y fait, abri pour les animaux largement ouvert mais avec murs dûment maçonnés, charpente réalisée avec le matériaux de votre bois, couverture en tavaillons ou lose.  Tout étant réalisé dans le respect des coutumes locales et du patrimoine.

   Quelles sortes de ruines pouvez-vous trouver ?  Fermes, étables, hangars, porcheries, abris pour animaux, puits.

 

Bruno MINIER

 

 

 

 

           PR firms are becoming more powerful, but good journalism still prevails

   Recent articles about the public relations firm Bell Pottinger are a stark reminder of the power and pervasiveness of PR in today’s fragmented media landscape.

    The Sunday Times and the Bureau of Investigative Journalism revealed that Bell Pottinger was hired by the Pentagon in Washington to coordinate a covert propaganda campaign to boost America’s profile in Iraq following the “end” of hostilities in 2003.

   And, earlier this year, South Africa’s Business Day newspaper revealed that the firm had been retained by the scandal-hit billionaire Gupta family to burnish its image after a string of stories accusing it of “state capture” – allegedly using its influence with the president, Jacob Zuma, to advance the family’s business interests.

   Bell Pottinger’s former chairman Lord Tim Bell confirmed to the Sunday Times that the firm had been paid US$540m for five contracts with the US government between 2007 and 2011. He said the firm reported to the Pentagon, the CIA and the National Security Council while working on the account. The investigation, “Fake News and False Flags” relied on interviews with a former Bell Pottinger employee, Martin Wells, who claimed that the PR company created short TV reports in the style of Arabic news networks for broadast in Iraq. According to Wells, Bell Pottinger also scripted propagandistic soap operas and distributed fake insurgency videos which could be used to track the people who watched them.

   The revelations were a classic example of investigative journalism: painstakingly poring over US Army documents and federal government records as well as Bell Pottinger’s corporate filings. It must be stressed that Bell Pottinger changed ownership after a management buyout in 2012 and that the Iraq unit closed in 2011. The investigation reported that key personnel who worked in the Iraq unit denied allegations about using tracking software.

   Lord Bell won acclaim as the man who helped the Conservatives win general elections under Margaret Thatcher – he became known as Thatcher’s PR “guru” – which helped him secure a knighthood in 1991. Though it’s worth pointing out he was made a life peer by Tony Blair in 1998. His former firm has history with the Bureau of Investigative Journalism. In 2011, while he was still in charge, an investigation revealed the continuing close links between the firm and the Conservative Party.

   “Fake News and False Flags” is the latest indication of how nation states use PR firms for their propaganda purposes during wartime or times of crisis. Perhaps the most famous example of this practice occurred around the time of the first Gulf war in 1990-91 when Citizens for a Free Kuwait – a “human rights agency” created and financed entirely by Kuwait’s ruling elite to promote its interests in the US – retained Hill & Knowlton, at that time the world’s largest PR firm.Winning friends and influencing people

   Saddam Hussein’s Iraq had invaded Kuwait, and H&K’s brief was to persuade US citizens that American military involvement in the Gulf was vital to save a fledgling democracy from the hands of a brutal dictator. As John Stauber and Sheldon Rampton point out in their book Toxic Sludge Is Good For You - Lies, Damn Lies and the Public Relations Industry, H&K produced dozens of video news releases for consumption by the US media, and – through them – the American public. As they wrote:

TV stations and networks simply fed the carefully crafted propaganda to unwitting viewers, who assumed they were watching ‘real’ journalism.

   But by far the greatest public relations coup occurred when Nayirah, a 15-year-old Kuwaiti girl, appeared before a public hearing of Congress’s Human Rights Caucus on October 10, 1990. She tearfully told of atrocities committed by Iraqi troops who had entered a Kuwaiti hospital with guns and took babies out of incubators leaving them to die “on the cold floor”.

   In the run up to war, then president George HW Bush quoted Nayirah’s testimony repeatedly. As Mitchel Cohen wrote years later, six times in one month the then president referred to:

… 312 premature babies at Kuwait City’s maternity hospital who died after Iraqi soldiers stole their incubators and left the infants on the floor.

   Bush senior invoked Hitler, while pro-war senators raised the ghosts of World War I by referencing “bayoneting babies”. But there were elements of this story that later came into question. Nayirah was a member of the Kuwaiti royal family who had – it was repeatedly alleged – been coached in what “even the Kuwaitis’ own investigators later confirmed was false testimony”.

Working with the dark side

   The scale and power of the public relations industry is becoming almost overwhelming for journalism. According to the Public Relations and Communications Association the PR industry is worth £12.9 billion in the UK, £3 billion more than in 2013. The PR census of 2016 also disclosed that there were 83,000 employees in the industry in the UK – up from 62,000 in 2013. This is important because, as media commentator Roy Greenslade illustrates, the findings confirm that there are far more PR workers than journalists in Britain.

   This is alarming because it means PR firms will become ever more adept at manipulating an increasingly under-powered media to ensure their content appears. Fewer and fewer journalists have the time or opportunity to research their own stories or to check press releases for inaccuracies.

   I have written here about how useless it is to simply reject PR as the “dark arts” when its presence in modern journalism is so complete and involved. There has to be a working relationship – and the obvious and only way forward for journalism is to attempt to set the parameters of the relationship, though as is clear, that is increasingly becoming more difficult.

   Thank goodness, then, for the Sunday Times, the Bureau of Investigative Journalism and others like them for the work they continue to do.

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"77.000 osmanische Grundbucheintragungen aus Irak: „Die Ländereien gehörten uns“.  Die Türkei hat mehr als 77.000 Grundbucheintragungen, die auf die osmanische Herrschaft im Irak zurückgehen, in Ankara aufbewahrt. Das hat der Vorsitzende des Nationalarchivs der Türkei mitgeteilt. Diese bezeugen die enge türkische Bindung an die nordirakischen Regionen Mosuls und Kirkuks.

   "Diese Dokumente aus der Region Mosul und Kirkuk im Norden Iraks könnten die Grundlage für künftige rechtliche Anfechtungen darstellen, sagte Zeynel Abidin Türkoglu, Vorsitzender der Archivabteilung für Landregistrierung in Ankara.

   Die Bekanntmachung kommt zu einer Zeit, in der es politische Spannungen zwischen Ankara und Bagdad über die Präsenz von türkischen Soldaten im Irak und eine mögliche Beteiligung der Türkei an der Befreiung Mosuls von der Terrormiliz „Islamischer Staat“ gibt.

   „Diese Landzertifikate sind Dokumente, die beweisen, dass wir dort gewesen sind“, führte Türkoglu an. „Die Ländereien gehörten ehemals uns. Wir sind in einer Situation, um dort Rechte geltend zu machen.“

   Der Irak war eine osmanische Provinz, die seit dem 16. Jahrhundert mit unterschiedlichen Autonomierechten von Istanbul aus direkt regiert wurde. Bis zum Ende des ersten Weltkrieges waren der Irak und die Türkei Teil eines gemeinsamen Staates. Das Osmanische Reich brach mit der Niederlage im ersten Weltkrieg zusammen.

   Im Zuge eines anschwellenden Krieges der Worte zwischen dem türkischen Präsidenten Recep Tayyip Erdogan und dem irakischen Premierminister Haidar el-Abadi argumentierte das türkische Staatsoberhaupt, dass die Türkei intime historische Verbindungen zu Nordirak pflege.

   Türkoglu erklärte, dass die 77.063 Landzertifikate für die Gebiete Mosul und Kirkuk, heute wichtige Zentren der irakischen Erdölindustrie, bis in den Zeitraum 1847 bis 1917 reichen. Die Lokale(n) osmanische(n) Behörden stellten die Dokumente aus. Es bestehen ebenso 180 Landbesitzregister für die Jahre vor 1847."

EURASIANEWS

 

Kommentar

Dass die Katasterauszüge in Ankara liegen, bedeutet nicht, dass die Eigentümer notwendigerweise Türken waren. Die Türkei ist nicht der Rechtsnachfolger des Osmanischen Reiches, das bekanntlich ein Vielvölkerstaat war, und Ankara ist nicht die ehemalige Hauptstadt. Wahrscheinlich gab es auch Mesopotamier (den Irak gab es noch nicht), die Liegenschaften im Gebiet der heutigen Türkei besassen. Nach hundert Jahren auf Dokumente aus anderer Zeit und einem anderen Staat Ansprüche zu gründen, erscheint wenig plausibel.  

--ed

 

 

Dopo aver islamizzato la Turchia costruendo migliaia di moschee e scuole islamiche, oltreché prigioni, Erdogan ha assunto un ruolo assai attivo e ambiguo sullo scacchiere internazionale. Tuttavia la vera sfida rimane quella di dimostrare che il paese può ricominciare a crescere a tassi sostenuti.

La svolta religiosa

   Fra il 2005 e il 2015 in Turchia sono state costruite 9mila moschee, ha dichiarato con orgoglio l’ente pubblico per gli affari religiosi turco, Diyanet. Vanno ad aggiungersi alle oltre 80mila già esistenti, il doppio di quelle operanti nella Repubblica islamica dell’Iran, paese con un numero di abitanti simile, o in Egitto.

   Accanto alle moschee sono state anche create un’infinità di scuole religiose. Dal 2003, anno d’ascesa al potere di Recep Tayyip Erdogan, il numero di studenti che frequentano le imam school è passato da 60mila a 1,2 milioni. In molti distretti le scuole religiose sono oggi l’unica opzione disponibile per le famiglie che non possono permettersi quelle private. Dal 2014, poi, le bambine sopra i dieci anni possono indossare durante le ore di lezione lo scialle religioso (Hijab) in tutte le scuole.

   Le controverse riforme scolastiche portate avanti nell’ultimo decennio non hanno, invece, migliorato la qualità delle scuole pubbliche turche che rimane, come attestato dall’Ocse, molto scarsa.

   Accanto alle scuole religiose e alle moschee, il governo turco ha più di recente deciso di costruire 174 nuove prigioni per accogliere oltre 100mila detenuti, dopo che sono stati rilasciati 40mila delinquenti comuni per far spazio ai migliaia di sospettati di complicità nel tentato colpo di Stato del 15 di luglio.

   In politica estera Erdogan ha da tempo abbandonato il principio “nessun problema con i vicini”, rotto la tregua col Pkk (Partito dei lavoratori del Kurdistan) e chiuso a ogni tentativo di riconciliazione con gli armeni. Oggi la Turchia ha problemi politico-militari più o meno seri con l’Egitto, la Giordania, la Siria, Cipro, Israele, la Russia, l’Unione Europea e gli Stati Uniti.

   Cambiando più volte casacca, quale paladino della causa palestinese, sei anni fa Erdogan ha interrotto le relazioni con Israele, per poi accettare negli scorsi mesi una formale rappacificazione con lo stato ebraico. Lo stesso Erdogan, dopo l’abbattimento di un areo russo sul confine meridionale della Turchia, è arrivato alla rottura dei rapporti diplomatici con Mosca, per poi trovare recentemente un interessato accordo commerciale e politico con Putin, nonostante in Siria sia schierato a fianco dei ribelli che combattono contro Bashar al-Assad, storico alleato russo.

   Ancora più ambigui sono i suoi rapporti con l’Unione europea: prima ha favorito l’esodo di milioni di emigrati profughi siriani verso la Grecia, poi firmato un accordo miliardario con il quale ha fermato il contrabbando di vite umane, ma ha preteso di poter fare entrare senza visto i propri concittadini nell’Unione pur non omologandosi agli standard europei in termini di lotta al terrorismo.

   Particolarmente tormentati sono gli storici rapporti di “amicizia” con gli Stati Uniti, accusati di aver fomentato il recente colpo di stato e di spalleggiare la causa dei curdi, che in Siria stanno dando un contributo fondamentale alla lotta all’Isis. Il recente ingresso delle truppe turche non solo in Siria ma anche in Iraq, fuori dalla coalizione anti-Assad guidata dal governo americano e soprattutto contro la volontà del governo iracheno, ha ulteriormente complicato la posizione internazionale della Turchia, membro strategico del Nato.

L’economia di Erdogan

   È tuttavia sul terreno economico che si gioca la partita politica più importante per Erdogan. Infatti, durante i primi dieci anni del suo governo, il prodotto interno lordo per abitante è passato da meno di 9mila dollari annui a quasi 20mila, con tassi di crescita che in alcuni anni hanno superato l’8 per cento. Questo ha accresciuto enormemente la sua popolarità interna e la sua credibilità internazionale.

   Negli ultimi anni, tuttavia, la crescita è molto rallentata e nel 2017 è prevista di poco superiore al 2 per cento, con un’inflazione che viaggia sopra l’8 per cento, un tasso di disoccupazione sopra il 10 per cento e un forte deficit sia delle partite correnti che dei conti pubblici. Il turismo è caduto a picco dopo il tentato colpo di stato e una serie di attentati terroristici, che si sono succeduti a ritmo quasi settimanale, mentre gli investimenti esteri hanno conosciuto un forte rallentamento, dopo che alcuni imprenditori sono stati arrestasti per comportamenti anti-patriottici, e le principali agenzie di rating hanno declassato a non-investment grade il debito sovrano del paese. Più in generale, come mostrano alcuni studi recenti, l’islamizzazione di un paese nel lungo periodo provoca spesso una riduzione delle libertà civili e politiche e quindi dello sviluppo economico.

Rony Hamaui -- LaVoce.info