Selon une information révélée par Le Parisien le 18 octobre 2020, Abdoullakh Anzorov, l’assassin du professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, avait fréquenté un club de lutte.

En 2017, dans ce même club, des dérives communautaires avaient été signalées, notamment des prières dans les vestiaires ou des pressions sur les tenues vestimentaires des jeunes femmes licenciées. Placée sous tutelle, cette association a été l’une des premières de France à se trouver dans le viseur de l’État pour communautarisme.

Certaines salles de sports dans les banlieues sont-elles devenues des lieux de l’entre-soi et un éventuel ferment de l’islamisme ? Une forme d’emprise prosélyte s’exerce-t-elle en direction des jeunes de confession musulmane qui fréquentent certains lieux de pratique sportive ?

 

Le « sport communautaire »

   Ce n’est pas la première fois que le milieu sportif est pointé du doigt par des rapports ou des notes des renseignements généraux alertant sur les dérives communautaires ou la radicalisation dans le sport.

Mais, à ce jour, au-delà de travaux sur les regroupements sportifs communautaires, aucune étude sociologique sérieuse n’analyse la place du religieux dans le sport, tant de haut niveau qu’amateur, ni à plus forte raison le processus de basculement dans le cadre sportif de jeunes de culture musulmane vers la radicalisation islamiste violente.

   Pourtant, dès les années 2000, le « sport communautaire » devient une question politique. À l’occasion de son audition devant la « commission Stasi » de réflexion nationale sur la laïcité (2003), le ministre des Sports de l’époque, Jean‑François Lamour, souligne :

« le développement de clubs communautaires qui s’accompagne d’une logique de repli. »

   En 2004, les Renseignements généraux alertent sur le « repli communautaire » constaté au sein de certains quartiers sensibles.

   Ils y notent une forte concentration de familles « cumulant les handicaps sociaux et culturels » et le rôle croissant de prédicateurs islamistes radicaux, notamment des prêcheurs salafistes « qui œuvrent dans le domaine sportif ou éducatif ».

   Pendant les dix ans qui séparent les émeutes urbaines de l’automne 2005 des attentats de l’année 2015, la France voit se creuser dans certains quartiers paupérisés ces nouvelles lignes de faille avec l’avènement d’une version « intégrale » de l’Islam abondamment relayée par les réseaux sociaux.

L’émergence des « entrepreneurs d’ethnicité »

   Des « entrepreneurs d’ethnicité », comme les nomment l’anthropologue Jean‑Loup Amselle investissent le sport dans ces quartiers défavorisés et transforment les jeunes sportifs français de confession musulmane en « sportifs musulmans ».

   Ce travail sur les identités se situe dans un processus plus général d’ethnicisation des rapports sociaux qui touche de nombreux domaines et notamment le sport.

   Dans de nombreuses banlieues, le sport devient ainsi l’un des moyens d’entrer en contact avec des mineurs issus de l’immigration. D’autant que dans leur propagande, les djihadistes (depuis les terrains de guerre) soulignent que l’activité physique permet non seulement de forger un capital corporel utile pour les combats futurs, mais également de souder l’engagement des « frères » dans la croyance.

   Les biographies de radicalisés anciens sportifs amateurs, par exemple Romain Garnier, ancien nageur dans un club à Vesoul parti faire le djihad en Syrie, montrent que ce n’est pas tant la « misère de condition » des jeunes adultes qui conduit à la radicalisation islamiste et l’embrigadement djihadiste mais plutôt une « misère de position ».

   Elle naît du regard qu’ils portent sur une autre population qu’ils essentialisent et qu’ils considèrent comme privilégiée. Ils sont aussi sensibles à la rhétorique fondée sur l’humiliation, dans laquelle ils trouvent un écho à leur situation personnelle.

L’appel au djihad

   L’exemple des dix Strasbourgeois originaires du quartier de La Meinau partis en Syrie pour rejoindre les rangs de l’État islamique en 2013 est à ce titre éclairant.

   Âgés de 24 à 27 ans, ces jeunes hommes issus de l’immigration maghrébine partagent, outre leur goût du sport, une même condition sociale. Ils ont tous suivi peu ou prou la même trajectoire : une enfance dans un quartier populaire, marquée par la désorganisation familiale, l’échec scolaire, la désaffiliation, qui a fait naître un sentiment de frustration recyclé en haine de la France.

   L’analyse de leurs parcours adolescents montre également qu’ils ont tous pratiqué un sport valorisant l’entre-soi masculin, la puissance physique et la virilité (musculation, football, boxe, préparation physique).

   Là où l’on peut observer un tournant, au moins dans le discours, c’est lorsque dans une vidéo postmortem postée sur Internet après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher (janvier 2015), le terroriste islamiste Amedy Coulibaly appelle « les sportifs musulmans à défendre l’Islam ».

   Ancien coach sportif dans une salle de fitness à Grigny, la ville où il a grandi, il déclare dans cette vidéo :

« J’ai sillonné les mosquées de France. Elles sont pleines d’hommes pleins de vigueur ! Elles sont pleines de jeunes sportifs ! Pourquoi ces milliers de personnes ne défendent pas l’Islam ? »

   En juillet 2015, une note confidentielle rédigée par le service central du renseignement (SRCT) et intitulée « le sport amateur vecteur de communautarisme et de radicalité » relève enfin que des sportifs proches de la mouvance salafiste pratiquent leur religion de plus en plus ostensiblement dans les espaces du sport amateur et tentent d’imposer ces pratiques aux plus jeunes.

   Pourquoi, depuis plus de trente ans, les jeunes sportifs amateurs issus de l’immigration maghrébine ou africaine (récente ou ancienne) sont-ils la cible des prédicateurs salafistes puis des djihadistes et de leurs recruteurs ?

Le sport, un vecteur d’émancipation citoyenne

   L’une des réponses est que le sport – comme l’école – participe de l’intégration des jeunes Français issus de l’immigration et de confession musulmane et pose les bases de leur émancipation citoyenne : confrontation à l’autre dans le respect de règles communes, mise à distance de ses croyances religieuses, reconnaissance de la mixité.

   Pour certains « jeunes des cités » décrocheurs scolaires, le sport peut également être l’une des voies de promotion sociale.

   De nombreux exemples « vus à la télé » de footballeurs et autres athlètes des milieux populaires et d’origine maghrébine montrent que le sport favorise la réussite de personnes dont les origines peuvent constituer un frein dans d’autres domaines. L’ex-champion du monde de football Zinedine Zidane, le rugbyman Abdelatif Benazzi, le boxeur Brahim Asloum, les footballeurs Adil Rami et Samir Nasri sont des exemples « visibles » de réussites sociales grâce au sport.

   Par leur discrétion sur leur éventuelle confession, ils se démarquent d’autres vedettes du football, du basket ou de l’athlétisme qui affichent, eux, leur religiosité sur les terrains et sous l’œil des caméras, suggérant un lien entre la réussite sportive (et sociale) et l’observance religieuse. En quoi cela peut-il influencer le comportement des jeunes sportifs amateurs ?

Une confusion entre l’espace sportif et l’espace cultuel

   Même si les clubs de football ou de combat affiliés aux fédérations et implantés dans les banlieues ont un fonctionnement très encadré, ils sont néanmoins confrontés depuis quelques années à de nouvelles revendications d’ordre religieux (par exemple, port du bermuda sous la douche, prière dans les vestiaires, demande de repas hallal…) qui sont indéniablement la marque d’une confusion entre l’espace sportif et l’espace cultuel et d’une absence de repères.

   Par ailleurs, dans les quartiers où se concentrent la pauvreté et l’immigration se sont développés des associations, des espaces privés de pratique ou des regroupements auto-organisés concurrents que l’on peut qualifier de « communautaires » visant l’entre-soi.

   Dans l’un des chapitres de l’ouvrage Les territoires conquis de l’islamisme de Bernard Rougier, Hugo Micheron montre comment les frères Clain (convertis à l’islam en 1999) attirent des jeunes du quartier du Mirail à Toulouse par le biais du basket « 3 contre 3 » sur les plateaux extérieurs.

   À Trappes, ce sont des prédicateurs du Tabligh (mouvement qui prône une pratique stricte de l’islam sunnite à destination des musulmans de la diaspora) qui proposent boissons sucrées et confiseries aux adolescents après les parties de football aux pieds des immeubles.

   Cependant, lorsqu’ils pratiquent un sport de compétition, la grande majorité des jeunes des quartiers populaires sont licenciés dans des clubs non communautaires qui s’inscrivent dans le paysage associatif traditionnel.

   Une enquête menée en Alsace à partir des prénoms des licenciés de football indique qu’en 15 ans, les regroupements communautaires ont marqué le pas. À l’image des joueurs de l’équipe de France, les footballeurs amateurs issus de l’immigration se fondent dans le « creuset français ».

   Dès lors, pour contrecarrer dans les quartiers populaires le projet de fragmentation communautaire formé par les islamistes, il importe de renforcer l’accueil de tous ces jeunes – garçons et filles – dans les clubs sportifs et de leur proposer une véritable éducation à la citoyenneté.

  Les collectivités et l’État devront s’appuyer sur des associations laïques et ouvertes, solidaires du travail d’émancipation réalisé par l’école républicaine. Pour cela, outre l’attribution de moyens, il faudra veiller à la formation des éducateurs et inciter les dirigeants à favoriser la mixité.

 

The Conversation

In a post on Twitter, Turkey’s Minister of Transport and Infrastructure Adil Karaismailoglu, announced that Turkey has expanded its search and rescue area of responsibility to cover the “Blue Homeland,” a doctrine which aspires to give Turkey control over the waters of the eastern Aegean and the northern Mediterranean.

   In the map posted by Mr Karaismailoglu, half of the Aegean Sea- which is Greek and thus EU waters apparently, is assigned to Turkey's "Blue Homeland". That alone should have caused an uproar in the EU and Greece's European partners, but in reality, after Germany's request, any decision on sanctions or action against Turkey, has been delayed until December.

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   Which of course means that Greece and Cyprus will have to just get used to Turkish ships violating their waters, while their European counterparts.... are trying to achieve what exactly? The more they show disunity and reluctance in decisively dealing with Erdogan's government, the more he is going to test Greece and Europe to get what he wants.  He will push it as far as he can to challenge the EU.

   Turkey has been signaling its intentions for some time now, yet Europe is unable to make up its mind on how to deal with its growing aggression and confidence. The involvement of Turkish troops in Northern Syria, Libya, the support towards Azerbaijan in its ongoing war against Armenia, never mind its treatment of Greece and Cyprus, should worry Europe. But for now, Germany remains calm and eager to appease Erdogan.

   It is understandable that many EU countries have interests in Turkey, and not just Germany; Italy, Malta, Spain, the Netherlands too, have agreements with the Turks. However, if they do not act towards Turkey in the same way they acted against Belarus and Russia over Lukashenko and Navalny's poisoning, any efforts of the EU achieving credibility as a world player and political power will be laughable. What use will the EU  have if it cannot protect its own member states from a third country, even on purely financial terms?

   Recently, Greece has signed some very successful agreements for gas exploration in the region with Israel and Cyprus. It also saw some billion worth of investment from Microsoft. These achievements are all in jeopardy if Greece enters into a war or conflict with Turkey, which begs the question: does Europe really want to see a prosperous and stable Greece and southern Balkan region?

   Right now the block is bound together by primarily financial agreements, with any effort for a single foreign policy and a bigger role in the world affairs being blocked by national governments and their interests. Who can take seriously the EU if it mainly shoots its arrows towards Russia and China, which are foremost a threat to the American hegemony.

   The only country which tried to bring some attention to its cause, was of course Cyprus. The tiny island nation took a stand and blocked sanctions against Belarus, if the same was not in consideration for Turkey. In the early October EU Summit however, it compromised and conceded to pressure from its partners to give up its veto. We can only imagine what promises or threats its EU peers made, in order for Cyprus to agree.

   Perhaps the recent decision by its government to give up its "golden passport" scheme is a clue, in which Cypriot -- thus EU passport and effectively citizenship -- could be sold to millionaires from around the world in exchange of a hefty lump-sum, . The EU had its sight on this scheme for some time now, so most likely Cyprus had to give it up in exchange of something that is yet to be revealed.

   Because Cyprus is not the only EU member state that adopted such practices. Malta and Bulgaria have the same scheme in place and although they faced similar criticism, they are yet to be compliant to the block's pressure, even it would be the right thing to do; a widespread EU ban on citizenship trade.

   The island nation had it tough from Turkey since the '70s. Recently though, since Israel and Cyprus signed gas exploration deals, the Turks have been doing everything to harass and sabotage the Cypriot efforts. The aim of course is to pressure its leadership to accept co-exploration, or face permanent partition of the island.

   In the recent election in the so called "Republic of Northern Cyprus", the Turkish Cypriot hardliner-Ersin Tatar, a nationalist who favors stronger ties with Turkey, scored a surprise victory. The ousting of the pro-unification incumbent president Mustafa Akinci, is a clear statement of Turkey's bluff or intentions.

   When the EU accepted the Cypriot Republic as a member, it very well knew what it was getting into. And although many would like to blame the Greek Cypriots for rejecting the disputed Annan Plan, which aimed to unify the country, they ignore the obvious failings of the proposals that the plan included.

   In the plan, Turkey was granted rights to interfere with the treaty between Egypt and the Republic of Cyprus on the Delimitation of the Exclusive Economic Zone. Cyprus' rights to its Continental Shelf in the south would have also been answerable to Turkey, which was granted the right of stationing Turkish troops on the island of Cyprus perpetually, again making full independence impossible.

   The Ethnic groups in Cyprus are Greek 77%, Turkish 18%, other 5% of the population. The Annan plan equated the representation of the two major ethnic groups in the proposed Senate and in the Supreme Court giving 50-50 representation to the two communities. The majority becomes a minority in important decision centres.

   The above are only a few reasons why the Greek Cypriots rejected such humiliating agreement, not to mention that the British bases on the island were never discussed, nor any compensation for property lost to the Turkish settlers. In fact, all of them would be granted citizenship or residence rights leading to citizenship. Those settlers opting to return to Turkey would be compensated by Cyprus and Greek Cypriots. Even though Turkey systematically brought in the settlers to alter the demography of the island, it had no responsibility for their repatriation.

   It becomes obvious that this plan was drafted in order to humiliate the Greek Cypriots, or to make sure they rejected it. Given the fact that if the Cyprus dispute was resolved, it could potentially pave the way for a Turkish entry in the EU, or at least signal the removal of a major obstacle, it is no wonder that such preposterous demands were made in it.

   In other words, the interests of big powers and players in the region, decided the future of the island, its relationship with Turkey, its place in the EU, the Turkish relations with the block and so on. Who is paying the price for vested national interests in the region? Once again, the Greeks and the Cypriots, the EU's periphery and the whole of East Mediterranean and South Balkans.

   With a Turkey so volatile, desperate and angry at Europe's rejection, false promises and delays in what it promised or agreed (we can only speculate what Europe discussed with the Turks over the refugee crisis, the ongoing EU membership bid etc), Greece, Cyprus and the whole region can never find peace and without it, no prosperity or stability. Who will be paying for this in the long term? The European tax payer of course.

   If Greece and Cyprus require constant help with their finances, or "overspend" in buying German, Dutch, French, Italian, British and US weaponry, then no one can expect to see his taxes spent in investing in green industries in the region, as the EU aims for the future. Unless of course these plans are drafted only for the core EU members, not the peripheral ones.

   Europe must come into a decision about Turkey and soon. The more it lingers in order to save and serve its financial interests in the country, the more harm it is done in the region. Either sanction the Turks into conformity, kick them out of NATO, or negotiate their real demands behind their stance; Erdogan must want something promissed badly to repeatedly blackmail the EU. Since Europeans do nothing, this will continue to the detriment of East Mediterranean, Cyprus and Greece.

   Non action is not an option and European leaders know it,yet are afraid of dealing with the aftermath and concequences. Which is of course, another European fiasco in its efforts of a single foreign policy and influence in-nevermind the world, but primarily its own doorstep.

Christos Mouzeviris

   Es war ein schöner Tag im Sommer 1944. Ich sass in einem Friseurstuhl in Prägarten, Gau Oberdonau, (jetzt Pregarten, O.Ö.) und mir wurden die Haare geschnitten, Façon mit Scheitel. Während der Friseur an mir schnippelte, unterhielt er sich mit einem anderen Kunden.

   “Stellen Sie sich vor, ich habe einmal sogar dem Führer die Haare gschnitten". Man hörte den Stolz in seiner Stimme, als er erklärte, wo und weshalb ihm diese Ehre zuteil wurde. Was für Haar der Führer hat?

"Genau so wie der Bub hier, genau so", erläuterte der Friseur. Der Bub, das war ich. Und bin ich immer noch.

   Ein Glück, dass meine tüchtige chinesische Friseurin nichts davon ahnt. Sie könnte ja heimlich meine abgeschnippelten Haare aufkehren und in eine Auktion von Nazi-Memorabilia geben. Als die letzte Strähne, oder so.

   Horrorvision.

Heinrich von Loesch

   Es gibt laut Pew Research 5,760,999 Moslems in Frankreich, oder 8.8% der Bevölkerung. Jeder Elfte fühlt sich betroffen, wenn Präsident Emmanuel Macron die Mohammed-Karikaturen verteidigt und dem islamischen Terror den Kampf ansagt. Denn es ist nicht irgendein Terror, von links, von rechts, von Anarchisten, Basken oder Korsen, es ist ganz spezifisch Terror einer religiosen Gemeinschaft, der alle Moslems angehören und in deren Namen das Unsägliche geschieht.

   Für alle Moslems bedeuten die Karikaturen des Propheten Blasphemie, weil Mohammed für sie das Äquivalent zu Jesus für die Christen darstellt, nämlich eine Gottheit. Nicht Gottes Sohn, sondern Gottes Mund. Durch ihn hat Gott den Koran offenbart, das Gesetz für alle Menschen und alle Zeiten.

   Ich hatte unlängst das Privileg, dem Gebet frommer Kunsthändler von der Kurdensippe Miri in Berlin beizuwohnen. Nach dem Gebet entspann sich ein Gespräch uber den Koran als Quelle des Wissens im Vergleich zur modernen Wissenschaft. Alles Wissenswerte findet sich im Koran, wenn man nur gründlich genug liest, hörte ich. Dass es Vorläufertexte des Koran in Syrien gab, auf die sich Mohammed stützte – unbekannt. Es kann keine Vorläufer für Gottes Wort gegeben haben, wie es Mohammed verkündete.

   Dass Gottes Sprachrohr nicht karikiert werden darf, sollte ein gutwilliger Nicht-Moslem verstehen. meint man. Doch es geschah, und jeder elfte Bewohner Frankreichs könnte sich betroffen gefühlt haben, Von Trauer über die Instinktlosigkeit der nicht-moslemischen Mitmenschen über Zorn bis zu Hass dürfte die Spannweite der Reaktionen gereicht haben. Hass provoziert Terror, vor allem bei einer so gereizten, religiös überempfindlichen Minderheit wie den Moslems.

   Präsident Macron hat nun beschlossen, den islamistischen Terror gründlich zu bekänpfen. Dabei ähnelt er Xerxes, der das Meer peitschen liess, weil ein Sturm seine Brücke vernichtet hatte. Bei fast sechs Millionen Moslems gibt es nicht nur organisierte Islamisten, sondern ein unendliches Potential an einsamen Wölfen, die sich irgendwann berufen fühlen könnten, den Propheten zu rächen.

   Die Stimmung in Frankreich ist aufgeheizt: spätestens seit Houellebecq steckt die Furcht vor dem Islam, vor dem Elftel der Mitmenschen, den alten Franzosen “de souche” in den Knochen. Selbst ein im Prinzip so lächerliches Objekt wie eine Serie Karikaturen wird verteidigt wie der Flugzeugträger Charles de Gaulle.

   Die Fronten sind klar: auf einer Seite eine Mehrheit, die ein Land weiterhin so führen will, als gäbe es die Minderheit garnicht oder besser: als füge sich die Minderheit fugenlos in den Lebensstil der Mehrheit ein. Auf der anderen Seite eine Minderheit, die sich stark fühlt und fordert, dass der Lebensstil ihren Bedürfnissen angepasst wird.

   Mit seinem Feldzug gegen den islamistischen Terror bekämpft Macron Symptome, nicht Ursachen. Terror gibt es überall, wo der Islam mit anderen Religionen und Lebensstilen kollidiert. Dabei können durchaus auch Moslems in der Opferrolle stecken, wie Indien, Myanmar und die Philippinen zeigen. Terror und Gewalt lassen sich nur minimieren, wenn die Politik auf Toleranz, Interessenausgleich und Integration drängt.

   Dass Macron sich als ein Roland im Kampf gegen die Sarazenen stilisiert, wird nur Houellebecq amüsieren.

Heinrich von Loesch

 

Update

Canada:s premier Justin Trudeau, after a discussion with French president Emmanuel Macron, responded to a question about the right to show a caricature of the Prophet Mohammed, "freedom of expression is not without limits".

"We owe it to ourselves to act with respect for others and to seek not to arbitrarily or unnecessarily injure those with whom we are sharing a society and a planet."

 

Es gibt ein Italien, das radelt, und ein Italien, das bremst

   Alvise, ein italienischer Freund, sagt in Richtung suf den Recovery Fund, mit dem Europa Italien helfen will:   Ich würde Italien kein Geld geben. Das wird verloren gehen.

   Italiens Medien berichten, wie sich die Mafias darauf vorbereiten, den goldenen Segen aus Brüssel abzugreifen. Seit Wochen werden Firmen, die wegen der COVID-Einbussen in Schwierigkeiten gekommen sind, von den Mafias becirct, deren Geld zu nehmen. Cosa Nostra, Ndrangheta, Camorra, Sacra Corona Unita & Co suchen stets nach Gelegenheiten zur Geldwäsche, und die Schieflage zahlreicher Firmen bietet ihnen dazu unverhoffte Möglichkeiten. Italiens Justiz beobachtet das Geschehen und wendet in steigendem Umfang ein Gesetz an, das es ermöglicht, Mafia-infizierte Firmen von staatlichen Aufträgen auszuschliessen.

   EinVersuch, die vom Recovery Fund zu finanzierenden staatlichen Aufträge den Mafias vorzuenthalten. Längst sind die kriminellen Gesellschaften nicht mehr auf den Süden beschränkt, auf Kalabrien, Kampanien, Sizilien und Apulien; inzwischen dominieren sie auch industrielle Länder des Nordens; Lombardei, die Aemilia und Ligurien. Während Italiens Öffentlichkeit grosse Hoffnungen an den Recovery Fund knüpft und eine Art von froher Erwartung herrscht, bereiten die Mafias ihren Fischzug vor.

   Doch die organisierte Kriminalität ist nur eines der Probleme Italiens; wahrscheinlich sogar ein kleineres. Das grösste Problem ist die Ineffizienz der öffentlichen Verwaltung und allsr staatlichen oder parastaatlichen Monopole und Oligopole. Ein Beispiel:

   Vor etlichen Jahren starteten Chinesen in Italien eine Mobiltelefon-Firma namens 3it. Preiswert und zuverlässig etablierte sie sich schnell im Markt. Irgendwann jedoch schien den Chinesen das Unternehmrn in Italien nicht lukrativ genug und sie verkauften an den italienischen Konkurrenten WIND in Kombination mit einem ägyptischen und anderen Investoren.

    Kaum waren die Italiener am Ruder, gab es Probleme. Der Dienst wurde kompliziert, teurer und unzuverlässiger, Zu Spitzenzeiten ist das Netz selbst in Stadtzentren sehr langsam oder bricht stundenweise zusammen.

   Ein anderes Beispiel: Der grosse italienische Gasversorger ITALGAS hat schon 2005 alle Beratungsstellen geschlossen und erlaubt Kunden und Installateuren nur noch, sich per FAX oder Email zu melden. Es gibt zwei Hotlines für ganz Italien: eine für Explosionsgefahren, und eine für alles andere. Letztere ist nicht etwa mit Technikern besetzt, sondern führt in ein Call Center. Je nach Laune oder Andrang werden Anrufe gleich weggeklickt oder von Leuten beantwortet, die ein wenig oft falschen Rat spenden, aber keine Entscheidungen treffen können. Um den Erfolg einer Reparatur nach einer Schadensmeldung an ITALGAS zu übermitteln, muss ein Installateur einen mehrseitigen Fragebogen ausfüllen und seine Zulassungsdokumente beifügen – deshalb die antike Übermittlung per FAX. In Italien ist eben alles kompliziert und bürokratisch, seufzt der Installateur.

   In der Tat: beim Übergang von der analogen zur digitalen Verwaltung ist alles noch komplizierter geworden. Ohne eine italienische Email-Adresse (ausländische landen im Spamfilter) und ohne ein italienisches Handy (ausländische werden nicht erkannt) lässt sich der Alltag in Italien nur mehr als voll digitaler Italiener bewaltigen. Kein Wunder, dass Millionen ständig auf ihr Smartphone glotzen. Alte und digital Unbegabte bleiben aussen vor.

   So tüchtig und kreativ die italienischen Radler immer noch sind, die Bremser bleiben ihnen auf den Fersen, dank ihrer bewährten Fähigkeit, selbst einfachste Vorgänge zu komplizieren und die Komplikationen als Fortschritt zu deklarieren.  Die Bürokratisierung soll verhindern, dass Kriminelle und furbi Vorteile erheischen. Furbi sind Schlaumeier, die es in Italien zahlreich gibt, und deren furbizia als besonderer Erfolg dank überlegener Intelligenz gilt.

   Kein Wunder, dass Ausländer in diesem Bremsgeflecht der Inkompetenz und Bürokratisierung Chancen erspähen und sie wahrnehmen, meist zur Überraschung und zum Missvergnügen der Italiener, vor allem der Gewerkschaften und anderen Interessenverbände. Ausländische Investoren zu vertreiben ist schon seit einem halben Jahrhundert ein Lieblingssport der Gewerkschaften, für die jeder ausländische Investor a priori ein Ausbeuter ist, dem man das Handwerk legen muss.

   Wer sich in diesem fremdenfeindlichen Klima nicht entmutigen lässt und durchsetzt, sind vor allem die Chinesen. Von der chinesischem Textilindustrie in Prato bei Florenz bis zu den Abertausenden China-Lädchen für Haushaltswaren, Spielzeug, Tinnef aller Art und Billigtextilien haben sich die Chinesen mit Fleiss und Zähigkeit einen schönen Anteil an Italiens Wirtschaft erarbeitet. Die offizielle Seidenstrassen-Ideologie gibt ihnen Rückenwind aus Peking. Triest, Ancona, Tarent und Genua sind Häfen, um deren Kontrolle sich chinesische Konzerne bemühen. Wie schon erfolgreich in Griechenland praktiziert, lockt China  mit seinen Investitionen vor allem, wenn es einem Land wirtschaftlich schlecht geht.

   Wenn man so will, ist Italiens Anteil am Recovery Fund eine Art Anti-China-Programm. Es könnte sein, dass Brüssel die Angst umtreibt, dass das Covid-geschwächte Italien wie Griechenland in die Seidenstrassen-Gemeinschaft abgleitet, wenn Europa nicht dagegen hält.

   Dabei stellt sich allerdings die Frage, ob Italien nicht zu seiner Rettung ausgerechnet die Chinesen braucht. Ein Beispiel: An der Via della Magliana in Rom, einem eher ärmlichen Viertel aus den 1960er Jahren, lebt ein buntes Völkergemisch. Asiaten, Afrikaner, Roma und Araber zu etwa gleichen Teilen mit Italienern.

   Ein kleiner Platz mit einem Denkmal, das wie ein Bombensplitter aussieht. Eine Cafébar-Imbiss mit ein paar Tischen vor der Tür. Vor drei Jahren gab der italienische Besitzer auf. Er konnte sich nicht durchsetzen gegen die Araber und Roma, die die Tische einnahmen, wenig konsumierten und dort ihre Geschäfte abwickelten. Kein Platz mehr übrig für die italienischen Kunden. So verkaufte er an Chinesen.

   Sie kamen mit kräftigen jungen Männern, die von den lokalen Baristas das Metier und die Fachsprache lernten. Zwar blieben die italienischen Baristas, aber hinter der Kasse sass nun eine Chinesin. Drei Jahre später arbeitet nur noch ein Italiener hinter der Bar, sorgt für die bewährte Qualität. Das Viertel hat sich mit den Chinesen arrangiert, die immer korrekt sind und selten lächeln. Man schätzt die Sauberkeit. Die Roma sind verschwunden, die Araber weniger zahlreich; dafür haben sich alte Damen des Quartiers wieder etabliert.

   Wenn man eine solche Entwicklung beobachtet, frägt man sich, ob Italien zu seiner wirtschaftlichen Gesundung nicht vor allem Chinesen braucht, eine massive chinesische Unterwanderung. Nur sie bringen die Geduld, die Zähigkeit und den Fleiss auf, um sich gegen die Bremser durchzusetzen. Sie lernen die Sprache, sie sind bereit, sich den lokalen Gepflogenheiten anzupassen. Ein chinesischer Espresso lässt sich von einem italienischen nicht unterscheiden.

   Will man wie Freund Alvise Italien lieber kein europäisches Geld geben, dann bleibt nur die Wahl, die Griechenland erlebt hat: die Troika. Von Brüssel und Frankfurt unter Kuratel gestellt zu werden ist der Alptraum aller italienischen Regierungen, auch der gegenwärtigen Conte II. Ein so grosses, so wichtiges Land darf sich nicht entmündigen lassen, das ist Roms Credo, egal welcher Partei man zuhört,

   Gibt es denn keine Alternative zur Troika? Vielleicht doch, wenn man seinen Nationalstolz wegsteckt und Ausländer ins Land holt, Chinesen zum Beispiel, die der lahmen Wirtschaft auf die Beine helfen.

   Weitgehend unbemerkt hat die Regierung dafür die Weichen gestellt. Die neue Einwanderungspolitik ist das genaue Gegenteil der fremdenfeindlichen Hasspolitik der Regierung Conte I, die von Matteo Salvini und der Lega dominiert wurde.

   Die neue Einwanderungspolitik versteht Migranten als eine Bereicherung. Sie bringen durch ihre Arbeit jährlich eine halbe Milliarde Euro mehr Steuern ein als der Staat für ihre Betreuung ausgibt, hat das Statistikamt ISTAT errechnet.

   Italien besitzt die am stärksten schrumpfende Bevölkerung Europas. Also ist Einwanderung vonnöten, denken vor allem die derzeit dominierenden Sozialdemokraten. Da uns die Einwanderer frei Haus geliefert werden, wollen wir sie aufnehmen und gleichmässig im Land verteilen, damit sie sich möglichst schnell in die italienische Gesellschaft integrieren. Keine Flüchtlingslager mehr, keine Arbeitsverbote! Stattdessen Sprachkurse und Integrationshilfen.

   Diese neue. positive Einwanderungspolitik ist wegweisend für Europa. Sie folgt dem Vorbild der USA, wo während Jahrhunderten die Einwanderung unterstützt wurde und das Land dadurch zur Weltmacht Nunmer Eins aufstieg.

   Durch die spektakuläre Wende hat Italien Druck sus dem europäischen Konflikt um die Verteilung von Flüchtlingen und Migranten genommen. Gleichzeitig aber besteht die Gefahr, dass der einwanderungsfeindliche Teil der Italiener den Schwenk übelnimmt und die Linke bei den nächsten Gelegenheiten abstraft.

   Immerhin ist es der Regierung erst einmal gelungen, eine einwanderungsfreundliche Politik als echte Alternative zur europäischen Abschottung in den Raum zu stellen. Vielleicht gelingt es, einen Teil der Xenophoben zum Nachdenken zu bewegen. Vielleicht wären sie doch bereit, das langfristig Unvermeidliche zu akzeptieren, wenn es in die richtigen Bahnen gelenkt und in einen Bonus für die lahmende Wirtschaft verwandelt wird. Die nächsten Monate und Wahlen werden zeigen, ob Roms kühnes Experiment gelingt.

Benedikt Brenner